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Page:Nietzsche - Richard Wagner à Bayreuth (trad. Baumgartner).djvu/172

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qu’ils trouveront un jour vie et subsistance, et il meurt tranquille.

Ce but qui passe avant tous les autres le pousse à des inventions toujours nouvelles ; il en puise toujours plus à la source de sa communicabilité surhumaine, plus il se sent clairement en lutte avec le siècle si mal disposé qui fait preuve de tant de mauvaise volonté pour l’écouter. Cependant, peu-à-peu ce siècle même commence à céder à ses infatigables tentatives, à ses souples assauts, et il prête l’oreille. Chaque fois qu’il se montrait au loin une occasion plus ou moins importante d’expliquer ses idées par un exemple, Wagner était prêt à le faire, il repensait ses idées à nouveau en les adaptant aux circonstances et trouvait moyen de faire entendre leur voix au travers de l’incorporation la plus insuffisante. Chaque fois qu’une âme à demi capable de le comprendre s’ouvrait à lui, il y laissait tomber la semence de