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Page:Noriac, Gille - Pierrette et Jacquot.pdf/20

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PIERRETTE.

Oui, mon parrain. (A part.) Tiens, c’est le moyen de lui dire… (Haut.) Oh ! oui, mon parrain.

DURAND, à part.

Quel feu ! quel élan ! Aurait-elle compris mon émotion ? (Haut.) Ah ! tu as un cœur là-dedans ? Je m’en doutais.

PIERRETTE.

Oui, un cœur pour aimer…

DURAND.

Ah !

PIERRETTE.

Mon bienfaiteur…

DURAND.

Et qui est ton bienfaiteur ? Je sais bien que c’est moi ; mais je veux l’entendre de ta bouche… Ce bienfaiteur, ce parrain ! C’est, c’est ?…

PIERRETTE.

C’est vous !

DURAND.

C’est moi !… Ah ! ah ! le ciel s’est ouvert… J’ai tout compris !…

PIERRETTE.

Que de bontés !

DURAND.

La bonté n’y est pour rien… Développe, enfant… développe toute ta petite pensée !…

PIERRETTE.

J’ai dix-huit ans… et je me suis aperçue… aux propos que me tenaient parfois les jeunes gens, que j’étais bien seule… bien isolée, et alors, j’ai pensé que vous, qui aviez déjà tout fait pour moi…

DURAND.

Je ne m’arrêterais pas là… (A part.) O délire ! ô trans-