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Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/265

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Voilà son éternel poëme !
Voilà ce qu’il voit, ce qu’il aime ;
Tel est le pays enchanté
Où, loin de la tristesse humaine,
Libre, heureux, confiant, le mène
La muse de l'antiquité.

Les projets lui viennent en foule :
Tout un avenir se déroule
Plein d’études et de travaux :
Il veut, et l’annonce lui-même,
Au moule de l’ancien poëme
Adapter des pensers nouveaux ;

Il veut, sous cette forme antique,
Célébrer la jeune Amérique ;
Enseigner le doux Art d’aimer,
Chanter l'Invention féconde,
Ou peindre Suzanne la blonde,
Au bain, prête à se parfumer.