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Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/264

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Plus que les pâles Euménides,
Il aime les Nymphes timides
Fuyant le satyre enivré,
À l’heure ou Phébé dans les branches
Revêt de ses dentelles blanches
Les profondeurs du bois sacré.

Sur la rive où pleure le saule
Il aime voir l’humide épaule
De la naïade au sein des eaux :
Il aime, aux heures matinales,
Dans les prés, les chants des cigales,
Ceux de Zéphyr dans les roseaux.

Il ouvre pour quelque bergère
Daphné, Lycoris ou Néère,
D’un beau pasteur les bras nerveux,
Ou bien, sous la vague marine,
Berce la jeune Tarentine
Myrto, la vierge aux blonds cheveux.