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Page:Normand - Paravents et Tréteaux, 1882.djvu/68

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Qu’ils nous emportent loin, bien loin,
Hors de la ville, dans un coin
Perdu sur la côte normande,
Où tous deux, la main dans la main,
Nous suivrons quelque vert chemin,
Tout petits, devant la mer grande !

Où, par les chauds après-midis,
Couchés dans le sable, engourdis
À l’ombre d’un rocher qui penche,
Nous verrons, — point brillant dans l’air, —
À la surface du flot clair
Se jouer la mouette blanche !

Et puis l’automne, les grands bois,
Et la forêt, où tant de fois
Nous errâmes à l’aventure,
Et les peintres de Barbizon
Peignant leurs « barbes de bison »
Bien mieux parfois que la nature !