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Page:Normand - Paravents et Tréteaux, 1882.djvu/69

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Viens, ô Georgette !… L’univers
Est à nous, avec ses prés verts,
Et son soleil qui nous enivre…
Il est à nous avec ses fleurs,
Ses chants, ses parfums, ses couleurs…
Viens, ô Georgette, il fait bon vivre !

Eh ! quoi !… Tu ne me réponds pas ?
Voici que tu fuis de mes bras
Et t’arraches à mon étreinte…
Comme derrière un blanc linceul
Tu disparais… Seul, je suis seul !…
La cigarette s’est éteinte !

Mais mon amour s’est rallumé :
Je le sens !… je veux être aimé,
Ô Georgette, autant que je t’aime…
Quitter le chemin que tu suis !
Vivre loin de toi !… quand je suis
Une autre moitié de toi-même !