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Page:Notice historique sur les ouvrages et la vie de Cuvier.djvu/110

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nombreux écrits, dont la clarté, l’évidence des aperçus, la sévère logique, la pureté de style, forment le caractère dominant.

Nous avons vu les savans de tous les pays visiter la demeure de M. Cuvier comme le sanctuaire de la science. Tout y était arrangé dans le but de s’y livrer, sans perte d’un seul moment, aux travaux scientifiques. Une bibliothèque (u) très-nombreuse en tapissait tous les murs, et s’y trouvait distribuée de manière que chaque chambre en renfermait une partie distincte avec tous les moyens d’y faire, sans peine, toutes les recherches désirables. Une d’elles était plus particulièrement employée comme cabinet de travail. C’est là que j’aurais dû vous introduire, pour vous montrer ce génie universel, occupé sans relâche, dans les instans qu’il pouvait consacrer à la science, d’ajouter aux découvertes de la veille, les découvertes du lendemain.

Vous y auriez vu l’administrateur recevoir avec bienveillance, mais aussi avec une grande économie de temps, toutes les personnes qui avaient des demandes à lui faire, et qui trouvaient constamment sa porte ouverte.

J’aurais dû vous montrer encore dans M. Cuvier le littérateur, l’homme de goût, l’homme du monde, conversant dans les cercles où il pouvait être apprécié, où il trouvait des rapports d’esprit et de pensées, avec une supériorité qui faisait l’étonnement et l’admiration de ceux avaient le bonheur de l’entendre.

J’aurais dû vous parler de l’heureux académicien, qui regardait comme un des beaux fleurons de sa couronne, d’avoir été, comme Buffon, un des savans, choisis par l’Académie française pour consacrer, dans son sein, l’alliance des sciences et des lettres. « Passionné, nous