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Page:Notice historique sur les ouvrages et la vie de Cuvier.djvu/143

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je détermine le genre dont un os quelconque provient, pour peu que ses facettes y soient encore. »

En 1800, les recherches de M. Cuvier prirent de plus en plus d’importance. Il annonça successivement l’existence des tapirs fossiles en France, des ornitholithes à Montmartre. La détermination d’une nouvelle espèce fossile du genre de l’Hippopotame. (Bulletin philom., n.os 34, 41 et 42.)

Mais rien ne contribua plus à exciter l’intérêt général en faveur de cette entreprise scientifique, que le Prospectus qu’il en adressa à tous les savans, en leur apprenant les résultats qu’il avait obtenus jusque-là.

Ce Prospectus, qui fut imprimé par ordre de la classe des sciences mathématiques et physiques de l’Institut national le 26 Brumaire an 9 (Octobre 1800), a pour titre : Extrait d’un ouvrage sur les espèces de quadrupèdes dont on a trouvé les ossemens dans l’intérieur de la terre, adressé aux savans et aux amateurs des sciences par G. Cuvier, etc.

Il a été inséré dans le Journal de physique, tome LII, p.254 et suivantes, Paris, 1801.

L’auteur y précise l’état de la science et le point où il était arrivé.

« Après de longues recherches et avec le secours de mes prédécesseurs et de mes amis, je suis parvenu à rétablir vingt-trois espèces, toutes bien certainement inconnues aujourd’hui, et qui paraissent toutes avoir été détruites, mais dont l’existence dans les siècles reculés est attestée par leurs debris. »

Il annonce de plus beaucoup d’autres restes de ces antiquités zoologiques, mais encore trop incomplets pour pouvoir les restaurer dans le Catalogue des animaux.

Cette publication excita un enthousiasme général parmi les savans, et par les résultats qu’elle leur apprenait et par rare éloquence que M. cuvier mit à les leur exprimer. La science des restes fossiles organiques a marché depuis lors avec une incroyable rapidité vers le développement extraordinaire qu’elle a atteint en ce moment.

Note h (page 39).

Voici ce qu’on lit, entre autres, dans l’édition de 1812, p. 7 et 8 des Becherches sur les ossemens fossiles : « Et ces bancs redressés