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Page:Notice historique sur les ouvrages et la vie de Cuvier.djvu/55

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cier. Mes fossiles sont terminés et vont bientôt paraître. Toutes mes corvées sont finies… Je n’ai plus rien à faire que mon grand ouvrage, et j’ai déjà travaillé au premier volume, qui sera le nouveau tableau du Règne animal. Il serait nécessaire de préparer les matériaux des volumes suivans, pendant que j’achèverai la rédaction de celui-là…

« … Au reste, mon plan de travail est celui-ci : faire beaucoup de monographies, et les réserver pour matériaux de la rédaction définitive. Ainsi nous employerons tout cet hiver à des monographies myologiques ; viendraient ensuite les névrologiques, etc. Comme je veux tout réduire en aphorismes et propositions générales, il n’y a pas d’autre moyen. Pour l’ostéologie j’ai encore beaucoup multiplié les squelettes et les préparations. »

Aux travaux anatomiques de M. Cuvier, à ces monographies qu’il regardait comme des matériaux de son grand ouvrage, se rapportent les mémoires sur les mollusques, qui ont paru successivement dans les Annales du Muséum, et dont l’ensemble, publié séparément en 1817, forme un gros volume in-4.° Cet ouvrage, non moins remarquable, non moins original que tous ceux dont nous avons parlé précédemment, par le grand nombre de découvertes qu’il renferme sur l’anatomie, la physiologie et l’histoire naturelle proprement dite de ces animaux, est accompagné de trente-cinq planches gravées, pour la plupart, par les meilleurs artistes[1], d’après de très-beaux dessins, qui ont tous été exécutés par M.


  1. « M. Cloquet vient de me graver sur l’anatomie du poulpe quatre planches, qui seront plus belles que toutes les autres. » Lettre n.° 15, Paris, 1808.