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Page:Nuitter et Tréfeu - La Princesse de Trébizonde, 1870.djvu/27

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SPARADRAP.

Heureusement, ici même.

PAOLA.

Ici même ! ah ! c’est bien ça, un enfant mystérieux ! tout s’éclaircit ! ainsi vous n’étiez pas loin l’un de l’autre.

SPARADRAP.

Je l’avais sous la main.

PAOLA, à part.

Enfin ! j’ai retrouvé mon père ! (Haut.) Ah ! vous ne sauriez croire à quel point je m’intéresse à l’histoire de ce père et de son enfant. Ah ! je vois d’ici ce tableau de famille ! d’un côté le noble facies d’un prince dans la force de l’âge.

SPARADRAP.

De l’autre une tête blonde, pleine de candeur.

PAOLA, modeste.

Oh ! monsieur !

SPARADRAP.

Brillante de jeunesse !

PAOLA, minaudant.

Une vingtaine d’années…

SPARADRAP.

Seize ans au plus, ça se lit sur ses traits !

PAOLA.

Comme vous voudrez !…

SPARADRAP.

Une distinction !… une grâce !… (Apercevant Raphaël.) Le voilà justement.

PAOLA.

Que je suis émue !


Scène XII

Les Mêmes, RAPHAEL.
RAPHAEL, sortant de la baraque.

Ah ! qu’elle est belle !…

SPARADRAP.

Prince..

PAOLA.

Mon pèr… (Elle n’achève pas.) Non ! c’est invraisemblable, même dans une race princière.