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Page:Offenbach - Notes d un musicien en voyage 1877.djvu/13

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Seine. Du moment où on l’écoutait à Paris, la ville merveilleuse, la ville des artistes et des gens riches, il ne pouvait être douteux pour personne que Jacques nageait dans l’opulence. On disait dans la ville : « Le père Offenbach a une rude chance, il paraît que son fils revient avec de gros diamants à son gilet en guise de boutons et que sa fortune se compte par centaines de mille francs. »

Ce n’est pas cela qui m’attira dans la maison Offenbach. Dans notre enfance nous n’avons qu’une idée vague de la fortune ; une pièce de dix sous ou les caves de la Banque, c’est tout à fait la même chose : mais si, vers le soir, à l’heure de l’arrivée de Jacques, je fus parmi les amis de la maison, c’est que le matin, en quittant l’école, j’avais senti le fumet des fameux gâteaux ; je m’étais arrêté tout stupéfait de cet événement extraordinaire, car nous n’étions pas à la veille d’un jour de fête. Mais à mes questions de bambin curieux la maman Offenbach répondit :