Aller au contenu

Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/105

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 83 —

nit à Maha Singh un motif d’intervention dans ses affaires. En effet, celui-ci, tenté par les circonstances, demanda un tribut et voulut forcer son coréligionnaire à devenir son vassal. Il s’avança dans les montagnes avec une armée, er Bridj Radj dépourvu de tout moyen de résistance, s’enfuit dans la montagne de Trikota Dévi, montagne à trois pics où se trouvait un asthan ou temple de Bishan Dévi à qui les dévots hindous font des offrandes de cacao, qu’ils espèrent devoir être plus agréable à cette bienveillante divinité que des têtes de boucs. La ville de Djammou était à cette époque très prospère et très riche ; car, par suite des divisions du Penjab, beaucoup de riches marchands étant venus y chercher un asile, y établirent des relations avec les montagnes où ils n’avaient pu pénétrer jusque-là[1]. Djammou était bien

  1. Khoushwakt Raï donne les noms de plusieurs familles réfugiées à Djammou pendant les troubles du Penjab ; entre autres Malika Zemani, reine de Delhi, et une des veuves de Mir Manou. Hari Singh, le fils de Kaonra Mal avec d’autresmembres de sa famille, y vivait aussi. Dilpat Raï, fils de Lakhpat Raï, s’y était aussi établi avec les débris de plusieurs autres familles nobles de Delhi et de la