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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/106

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situé pour ce dessein, car sous Randjit Dio, cette classe de personnes fut bien accueillie et put vivre en toute aisance et sécurité. Maha Singh et les siens pillèrent la ville, ravagèrent tout le territoire de Djammou et ne revinrent qu’après avoir fait, dit-on, un immense butin, tant en espèces qu’en objets précieux de toute sorte[1].

Cette conduite de Maha Singh, quoiqu’elle l’enrichît, lui fit beaucoup d’ennemis. Les Sikhs Bhangis, qui avaient toujours entretenu des rapports très étroits avec Djammou, furent vivement irrités, mais ce qui était encore plus préjudiciable peut-être pour la naissante fortune

    cour du vice-roi. Randjit Dio traitait tous ces réfugiés avec beaucoup de distinction, et il recommanda particulièrement à son fils de leur continuer la même bienveillance. Bridj Radj cependant ne fut pas plutôt élevé au pouvoir qu’il les soumit à de dures exactions. On dit qu’il obtint ainsi de Hari Singh 50 lakhs de roupies. (Note de l’auteur.)

  1. Khoushwakt Raï évalue le butin fait à Djammou à deux crores de roupies, mais ce chiffre paraît exagéré. Il dit aussi que Bridj Radj fut tué dans un combat contre un détachement Bhangi. Son fils Tcheït Singh lui avait succédé lorsque Maha Singh prit la ville et la saccagea.