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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/120

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dissolus, débauchés et insoucians des moyens qui pouvaient assurer leur sécurité. Ils n’avaient que peu de troupes ou de vassaux, et leur administration était impopulaire au dernier degré. Pour préparer le succès de ses desseins, Randjit envoya Kazi Abdour Rahman, natif de Rasoulnagar, pour nouer des intelligences avec les principaux habitans musulmans. Mir Mohkam, intendant de Tcheït Singh, Mohammed Ashik et Mir Shadi promirent d’appuyer le projet, et s’engagèrent à livrer l’une des portes de la ville à Randjit Singh. Il s’avança donc, accompagné de sa belle-mère, et fut reçu dans la ville sans obstacle. Tcheït Singh et ses deux associés furent trop heureux d’accepter des djagirs. Randjit Sing établit ainsi son autorité dans la ville, et avisa aux moyens de conserver sa conquête. Cette heureuse tentative sur une ville si fameuse excita la jalousie des serdars, ses rivaux, qui réunirent leurs troupes à Basim dans l’intention de reconquérir Lahor. Goulab Singh Bhangi, Saheb Singh de Goudjrat, et Nadjam-oud-din de Kasour, étaient à la tête de la confédération, et se distinguaient surtout par leur