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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/191

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à Lahor, avait laissé dans le voisinage de l’Indus un fort détachement sous les ordres de Deïa Singh chargé d’occuper cette importante forteresse aussitôt que les circonstances le permettraient. En mars 1813, Randjit Singh apprit qu’elle était au pouvoir de son lieutenant et gouvernée en son nom. Il ne perdit pas de temps pour renforcer ses troupes d’un convoi considérable, pourvu de toutes les choses nécessaires pour mettre la place dans un état complet de défense.

Devi Das et Hakim Aziz-oud-din furent envoyés pour statuer sur le sort du pays dépendant d’Attak. Le vizir Fateh Khan protesta contre cette usurpation, et prétendant qu’elle l’avait libéré des conditions auxquelles il avait obtenu l’assistance des Sikhs, il les renvoya sans leur donner aucune part du butin fait dans l’expédition. Il nomma son frère Azim Khan gouverneur du Cachemir, et se dirigea sur Attak, après avoir demandé à Randjit Singh qu’il eût à lui rendre sa conquête. Mais la négociation traîna en longueur, et il va sans dire que le vizir fut joué par le Sikh.