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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/192

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Avec le ministre Mokham Tchand arriva à Lahor Shah Shoudja, dont on exigea aussitôt, ainsi que de sa première épouse, le fameux diamant connu sous le nom de Kok-i-nour[1] ; un djagir et une forteresse furent promis en retour. Le shah prétendit ne pas posséder le précieux joyau, et la Vafa Bégam[2] déclara qu’il avait été donné en gage à un mahadjan qui avait fourni des secours au shah dans sa détresse. Randjit Singh, refusant d’ajouter foi à ces allégations, plaça des gardes autour de la résidence du shah, et ordonna qu’on ne laissât entrer ni sortir personne sans les plus minutieuses recherches. La famille exilée résista à cette dure réclusion : alors on la priva de vivres, et pendant deux jours le shah, avec ses femmes, sa famille et ses serviteurs, furent soumis aux plus cruelles privations ; mais sa fermeté ne se démentit pas. Randjit Singh, par égard pour sa propre réputation, voulut employer des moyens plus adroits, et ardonna qu’on fournit des vivres

  1. Montagne de la Lumière.
  2. Bégam est un titre honorifique qui signifie princesse.