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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/247

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Après avoir obtenu cette satisfaction, Randjit Singh donna aux deux officiers français des assurances de service, des maisons à Lahor et quelque argent, dès-lors il les prit à sa solde[1]

  1. Ces détails ne sont pas en tout point conformes à ceux que nous tenons du général Allard sur ce sujet.

    C’est en qualité de voyageurs que M. Allard et son compagnon, M. Ventura, se présentèrent à Randjit Singh. Informé qu’ils avaient servi sous Napoléon, dont le nom était parvenu jusqu’à lui, ce fut lui-même qui les sollicita d’entrer à son service. Il est vrai qu’il leur demanda une lettre écrite en français, probablement dans l’intention de s’assurer de leur nationalité. Voici cette lettre :

    À Sa Majesté le Roi.

    Sire, les bontés dont V. M. nous a comblés depuis notre arrivée en cette capitale sont innombrables. Elles correspondent à la haute idée que nous nous étions faite de l’excellence de son bon cœur ; et la renommée, qui a porté jusqu’à nous le nom du roi de Lahor, n’a rien dit en comparaison de ce que nous voyons. Tout ce qui entoure V. M. est grand, digne d’un souverain qui aspire à l’immortalité. Sire, la première fois que nous avons eu l’honneur d’être présentés à V. M., nous lui avons exposé