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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/273

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jeta les yeux pour les unir à sa famille par une alliance. L’orgueil du chef montagnard s’irrita à la proposition d’une alliance qu’il regardait comme si peu digne de lui, mais l’influence de Randjit Singh lui arracha une promesse écrite par laquelle il disposait de la main des deux jeunes femmes. Mais la mère de Anrodh Tchand les enleva et se réfugia avec elles, sous la protection anglaise, dans les montagnes, où Anrodh Tchand la suivit bientôt, laissant ses biens situés sur l’autre rive du Satledj, à la merci de Randijit Singh, qui les séquestra et se les fit remettre sans aucune résistance par Fateh Tchand, frère de Anrodh. Une khawas, ou concubine du radja Sansar Tchand, nommée Gaddan, était alors séparée de la famille, elle tomba dans les mains de Randjit Singh, avec plusieurs enfans qu’elle avait eus du dernier radja. Le prince sikh épousa lui-même deux des filles et conféra au fils le titre de radja, avec un djagir considérable. Les noces de Hira Singh furent célébrées à la même époque avec une grande magnificence, quoiqu’aucun membre de la famille Kangra n’y fût présent.