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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/323

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passant la jambe gauche par-dessus la tête de l’homme et le dos du cheval, il chausse l’autre étrier. Son amour pour ses chevaux est extrême, et nous avons eu plusieurs fois occasion d’en parler. Ils sont toujours auprès de lui, couverts de bijoux et de riches caparaçons ; souvent il les caresse. Pour lui-même, il est simple dans sa toilette et peu recherché dans toutes ses habitudes ; son régime se compose de stimulans puissans dont il use immodérément. Il aime beaucoup cependant les parades et les spectacles militaires, il emploie près de la moitié du jour à passer des revues, inspecter des équipemens ou à refléchir sur quelque moyen d’accroître la puissance de son armée. Il paraît aussi prendre plaisir à voir ses officiers et ses courtisans couverts de bijoux et de magnifiques parures, et tout le monde convient qu’ils montrent beaucoup de goût, car la pompe du darbar de Lahor est vraiment remarquable.

Quoique péu dévot, et qu’il se soit montré très habile à maîtriser le zèle et le fanatisme des Akalis et autres sectes religieuses, Randjit Singh se conforme cependant avec beaucoup de