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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/358

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vagues. Les cultivateurs commencèrent la querelle qui provoqua, dans le plus grand nombre des cas, un appel aux armes, et l’effusion du sang, avant qu’on pût entendre les parties et que la querelle fût décidée par des zemindars du voisinage, nommés pour tracer la ligne de démarcation et ayant juré par serment solennel d’agir avec impartialité[1]. Les parties nommèrent chacune un nombre égal de mounsifs ou arbitres ; chacune un, le plus souvent, mais quelquefois deux et trois. Ces commissaires traînaient presque toujours les affaires en longueur pendant des semaines et des mois entiers, car ils étaient entretenus et payés par les parties, caressés et menacés par leurs chefs, leurs parens, leurs amis, influencés par l’esprit de parti, gouvernés par la crainte et justifiaient jusqu’à un certain point le dicton commun

  1. Le serment déféré aux arbitres était pour un Hindou le ganga-djal, le tchour, ou par le cuir des vaches sacrées, ou par la tête de son fils. Les Musulmans prêtaient serment par le Coran ou sur la tête de leur fils. Le tchour et le serment par la tête des enfans sont considérés comme les plus obligatoires. (Note de l’auteur.)