Aller au contenu

Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/363

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 341 —

à eux-mêmes assez d’eau pour arroser leurs moissons desséchées.

C’est une question de savoir jusqu’à quel point un propriétaire a le droit d’obstruer entièrement un cours d’eau naturel, et d’en approprier les eaux à son avantage exclusif et au détriment de ses voisins dont les droits devraient être respectés en tant qu’ils sont relatifs à cet objet de propriété. Ce qui paraîtrait le plus juste, ce serait le partage, autant que les circonstances le permettraient, des eaux et cours d’eau ; ce serait, quand les propriétaires du cours supérieur auraient satisfait leurs besoins essentiels, de permettre aux eaux de suivre leur lit naturel et d’arriver ainsi aux propriétaires du cours inférieur, soit pour l’irrigation des terres ou la consommation des habitans et de leurs troupeaux. Les torrens sont à sec pendant un mois de l’été, tandis que les fleuves qui sortent de l’Himalaya, sont toujours entretenus par la fonte des neiges, aussi le besoin d’eau dans les pays que ces derniers n’arrosent pas, se fait quelquefois sentir si cruellement, qu’à peine si les habitans, même ceux