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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/369

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règle le sort de la veuve, car dès l’instant où elle a quitté le toit paternel, elle est considérée comme la propriété d’un autre, elle cesse d’avoir une volonté libre. Lorsque les mariages se concluent d’une manière si brutale et si irrationnelle, on ne doit pas s’étonner si les faibles liens et les serviles obligations qui unissent la femme à son époux ne lui inspirent aucunebaffection sincère. Chaque jour on voit des femmes traduites devant des chefs ou leurs officiers pour manquemens à la fidélité conjugale, pour s’être soustraites par la fuite aux réclamations d’un père, d’une belle-mère, aux droits établis d’un djeth ou daïwar. Lorsqu’elles se refugient sur le territoire d’un chef étranger, il est souvent difficile d’obtenir leur extradition ; cependant les sollicitations d’un pentchayt, et surtout l’argument plus fort des représailles finissent presque toujours par être efficaces, et alors les infortunées, si dans un accès de désespoir elles ne prennent pas de l’opium ou ne se jettent pas dans un puits, en sont réduites à la nécessité de se soumettre à une loi barbare, sauf à la violer encore à la