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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/370

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première occasion favorable. La pudeur et l’honneur sont des sentimens inconnus aux djâts[1] et aux tribus inférieures. Ils feront des recherches actives paur retrouver leurs femmes lorsqu’elles se sont enfuies, ils les poursuivront aussi long-temps qu’ils espèreront y gagner quelque chose, ils débattront même l’indemnité qui doit leur être allouée pour les enfans que l’adultère aura introduits dans leurs maisons, pour l’absence temporaire de leurs femmes, pour les dépenses et les soins qu’ils auront employés à les rechercher[2].

Les débiteurs et les banqueroutiers qui se soustraient par la fuite à leurs créanciers, trouvent protection dans les états voisins ; leur extradition n’est demandée que très rarement, et quand elle l’est, les chefs, même les moins

  1. Le vieux chef Tara Singh Gheïba disait souvent qu’un djât qui aurait perdu le nez pour quelque crime ne craindrait pas de rester encore dans le pays où ce malheur lui serait arrivé. Il voulait dire par là qu’ils étaient complètement étrangers au sentiment de la honte. (Note de l’auteur.)
  2. Deutéronome, chap. XXIII, v. 15 et 16.