Aller au contenu

Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/88

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 66 —

Lorsque les circonscriptions territoriales des misals furent arrêtées, le premier devoir des chefs fut de partager les terres, les villes, les villages entre ceux qu’ils regardaient eux-mêmes comme ayant fait la conquête en commun (shamil) avec eux. Chaque sarkarda ou chef de la plus petite troupe de cavalerie qui servait sous l’étendard du misal, demanda sa part, proportionnée à sa puissance et à ses efforts, et comme ils ne recevaient aucune solde et qu’il n’y avait pas d’autre récompense à leur offrir, on dut recourir à ce moyen pour les satisfaire. Les serdaris (ou parts des chefs) étant déja désignés, le reste fut partagé en partis ou parcelles pour chaque sarkanda, et ceux-ci furent subdivisés à leur tour entre les chefs inférieurs selon le nombre de chevaux qu’ils avaient mis en campagne. Chacun reçut sa part comme associé à titre égal et la posséda dans une indépendance absolue.

Il était impossible qu’un tel état de choses subsistât long-temps dans le Penjab, pas plus qu’il n’avait subsisté en Angleterre, en France et dans d’autres contrées de l’Europe, lors-