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Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/89

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qu’elles furent conquises de la même manière par des hordes de guerriers associés qui ne reconnaissaient ni gouvernement ni autorité régulière. Quand la crainte d’un ennemi et d’un danger communs furent écartés et que les chefs de hardis aventuriers devinrent propriétaires territoriaux, des discordes et des guerres intestines commencèrent selon le caractère, l’ambition ou l’avarice de chacun. Les causes de querelles ne firent jamais défaut dans la confusion des confédérations de cette espèce. Les haines qui partageaient chaque territoire favorisaient les desseins des ambiteux ; leur secours était sollicité par l’un des partis, et souvent ils trouvaient moyen de les renverser tous deux. S’il s’agissait de limites, d’injures reçues, de torts réels ou imaginaires, le chef convoquait ses parens et ses vassaux, pour qu’ils eussent à lui fournir les moyens de se faire rendre justice. L’honneur leur faisait une loi de ne pas lui manquer lorsqu’il invoquait le tchara ; mais dans le cas d’une division intestine du misal, chacun était libre de choisir son parti, et aucun des partis ne trouvait mauvais d’appeler du secours de