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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/391

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LXX
AU R.P. LACORDAIRE.
Sceaux, lundi soir, 29 septembre 1851.

Mon Révérend Père,

Vous m’avez fait ce matin une question d’ami, et j’y ai répondu comme un étranger, comme un homme à qui vous ne donneriez pas l’affectueuse liberté de tout dire. J’en ai du remords, et vraiment je suis trop tendrement attaché à votre personne, je suis un admirateur trop passionné de votre prédication, pour ne pas vous répéter les observations que j’entends faire, quand vous me les demandez et qu’elles peuvent servir au bien des âmes. Il est donc vrai que les classiques, puristes de leur métier, ne vous trouvent pas toujours assez sévère dans le choix des expressions. On vous querelle, par exemple, pour cette certitude translumineuse que vous avez hasardée quelque part. On critique aussi la hardiesse de certains rapprochements, et dans un sujet sacré, le retour trop fré-