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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/533

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aussi mes espérances et mes ambitions. Si le mieux obtenu se soutient, si l’on juge que l’air de Florence, de Sienne ou de Livourne puisse m’être bienfaisant, il est possible que je prolonge encore un peu mon séjour. Je n’ai point oublié vos conseils ; vous ne voulez pas qu’on revienne à Paris avant la fin de mai. Mais à cette époque je vous trouverai encore, ne fût-ce que pour un mois. Alors quel bonheur de vous revoir, et de vous conter nos peines ! Dieu le permettra-t-il ? Remercions-le de ce qu’il a déjà fait pour moi espérons qu’il achèvera l’œuvre. Pourtant je veux être soumis à sa volonté : et où devrais-je mieux apprendre cette soumission que dans ce pays de Toscane encore moins fécond en artistes qu’en saints ?

Adieu, cher ami, ceci ne compte pas pour une lettre. À vrai dire même, ceci ne compte pour rien et je vous supplie de le jeter au feu, si ma demande vient dans un mauvais moment. Vous êtes déjà le parrain d’un si grand nombre de mes enfants qu’il y a conscience à vous donner encore ce filleul. J’ai assez de raisons pour être toujours le plus reconnaissant comme le plus tendrement attaché de vos amis.

La dame du logis vous fait tous ses compliments. La pauvrette a vu de bien mauvais jours. Mais la voilà qui s’épanouit aux premiers sourires