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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/567

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qu’elles me donnent droit de supplier tous ceux que j’aime de rester fidèles à une religion où j’ai trouvé la lumière et la paix.

Ma prière suprême à ma famille, à ma femme, à mon enfant, à mes frères et beaux-frères, à tous ceux qui naîtront d’eux, c’est de persévérer dans la foi, malgré les humiliations, les scandales, les désertions dont. ils seront témoins.

A ma tendre Amélie, qui a fait la joie et le charme de ma vie, et dont les soins si doux ont consolé depuis un an tous mes maux, j’adresse des adieux courts comme toutes les choses de la terre. Je la remercie, je la bénis et je l’attends. Au Ciel seulement je pourrai lui rendre autant d’amour qu’elle en mérite. Je donne à mon enfant la bénédiction des Patriarches, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Il m’est triste de ne pouvoir, travailler plus longtemps à l’œuvre si chère de son éducation, mais je la confie sans regret à sa vertueuse et très-aimée mère. A mes frères Alphonse et Charles toute ma reconnaissance pour leur affection. A mon frère Charles particulièrement pour toutes les sollicitudes que lui a causées ma santé. A ma mère, madame Soulacroix, à Charles Soulacroix, rendez-vous auprès de ceux que j’ai pleures avec eux. J’embrasse dans une seule pensée tous mes parents et amis que je ne puis nommer ici. Cependant je veux que mon oncle Haraneder, mes cousins Jaillard, M. Noirot et M. Ampère à qui je