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Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/347

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pluspauvres d’entre les Chinois s’emploient comme ouvriers à creuser la terre ou à la construction des édifices. Quant aux femmes ; généralement elles nourrissent des porcs et en très-grande quantité ; un grand nombre d’entre elles font des pâtisseries de différentes sortes quelques-unes nourrissent de la volaille, d’autres élèvent des vers à soie ; il y en a qui font des nattes, de la toile ou tissent des étoffes de soie. Il y en a aussi qui, au moyen d’une barque, vont faire un petit négoce qui consiste à échanger des fruits, des gâteaux, du tabac, etc., pour du riz ou du poisson. Depuis quelques années, nous avons tàché d’introduire parmi nos chrétiens quelques branches d’industrie comme la dorure galvanique, la fabrication du savon, la teinture, etc. ; déjà un certain nombre de familles ont réussi à se procurerune certaine aisance au moyen des arts d’Europe que nous leur avons enseignés. Néanmoins, il faut avouer que les chrétiens sont généralement pauvres comme le sont du reste la plupart des habitants. Les causes de leur pauvreté sont : 1o la paresse qui est probablement l’effet du climat chaud qu’ils habitent ; car on remarque la même paresse et indolence chez les païens indigènes. Il n’en est pas de même des Chinois qui, étant nés dans un climat