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Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/357

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parce qu’il entraînerait nécessairement du trouble et du tapage ; mais on le remplace par une illumination qu’on rend aussi belle qu’on peut.

21. MANIÈRE DE RENDRE LA JUSTICE PARMI LES CHRÉTIENS.

Dans les camps chrétiens de la capitale, les habitations sont si serrées qu’il s’élève souvent des différends pour des riens, ce qui ne laisse pas que de troubler la paix et la tranquillité des habitants. Chaque camp a son chef qui a droit de juger toutes les causes de peu d’importance. Dans les cas graves, le chef convoque ses subalternes pour l’aider dans l’examen et la discussion de l’affaire ; mais il arrive souvent qu’on ne tombe pas d’accord le prêtre et même l’évêque sont obligés de s’en mêler. De sorte que, outre sa qualité de père et de prêtre, le missionnaire est encore le premier juge des chrétiens. Il paraît qu’il en a été ainsi dès le commencement de la mission ; le roi et les grands ont toujours reconnu que l’évêque et ses missionnaires avaient le droit de juger les procès qui surviennent entre les chrétiens. Voici à ce propos une histoire qui m’arriva un jour. Deux