Aller au contenu

Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/364

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 342 —

contre dans ce royaume, je leur fis présenter du thé et des confitures. Ils restèrent près d’une heure dans le vaisseau, et, lorsqu’ils partirent, je les fis saluer de neuf coups de canon.

Le 1er octobre, M. Constance, ministre du roi de Siam, qui, bien qu’étranger, est parvenu par son mérite jusqu’à la première place dans la faveur du roi de Siam, m’envoya faire compliment par son secrétaire qui m’offrit de sa part un si grand présent de fruits, de bœufs, de cochons, de poules de canards et plusieurs autres choses, que l’équipage en fut nourri pendant quatre jours. Ces rafraîchissements sont très-agréables quand il y a sept mois que l’on est en mer.

Le 8 octobre, monseigneur l’évêque de Métellopolis, qui était retourné à Juthia, revint à bord avec deux mandarins s’informer, de la part du roi, de l’état de ma santé, et me dire qu’il était dans l’impatience de me voir, me priant de descendre à terre. Je reçus ces mandarins comme les premiers, et, lorsqu’ils partirent, je les fis saluer de neuf coups de canon. Le même jour, à deux heures, j’entrai dans mon canot, et ceux qui étaient avec moi dans des bateaux que le roi avait envoyés. Étant entré le soir dans la rivière, j’y