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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/124

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MON BERCEAU

extraordinaire dans une grande ville, dans Paris.

En face d’un pareil scandale, qui se perpétue et s’aggrave chaque jour au nez et à la barbe de nos gouvernants, de notre conseil municipal, il est clair qu’une des trois solutions suivantes s’impose impérieusement.

1o Dire au clergé de ces églises : vous vous faites de grosses rentes avec nos immeubles ; nous supprimons purement et simplement tous vos traitements, et l’on sait si les prêtres sont nombreux dans ces grandes églises.

2o Rentrer tout simplement dans la jouissance de ces immeubles, car c’est plus que le droit, c’est le devoir de l’État ou de la Ville.

3o Abattre toutes ces maisons et faire de jolis jardinets autour des églises pour les enfants du quartier ; ça donnera de l’air, ça sera sain et, en même temps, ça mettra en valeur ces églises qui sont de fort beaux monuments de notre art national ; de plus, ça ne coûtera pas un sou d’expropriation, puisque ce sont des propriétés nationales.

Encore une fois, que l’on prenne une de ces trois déterminations, mais qu’on la prenne vite, car il y va de la justice et de la moralité publiques, indignement outragées par ces intolérables usurpations.

Du reste il y a là, de la part du clergé, tout un