Aller au contenu

Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/138

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
133
MON BERCEAU

depuis cette époque n’ont pu effacer la trace de cette échauffourée, connue sous le nom de sac de Saint-Germain-l’Auxerrois. »

Je ne voudrais pas reprendre un à un tous les événements qui sont plus que l’histoire du premier arrondissement, qui débordent Paris et qui intéressent la France entière ; cependant il me semble qu’il est bon de citer encore quelques lignes de ce brave Larousse à propos des incidents de la Saint-Barthélémy, qui se rapportent plus particulièrement à la place Saint-Germain l’Auxerrois, beaucoup plus petite autrefois, et aux rues étroites qui existaient entre elle et le Louvre.

Aussi bien, il est impossible de trouver une plus noble figure que celle de cet amiral de France, Gaspard de Coligny. Attiré à Paris, il rentre à la cour — il était las d’ailleurs des discordes intestines — « J’aime mieux mourir, disait-il, et être traîné dans les rues de Paris que de recommencer la guerre civile. »

Admirables paroles qui ne devaient pas être comprises par un roi fanatique et lâche. « Le 22 août 1572, en sortant du Louvre et en retournant chez lui, rue de Béthisy (à l’endroit même de la place Saint-Germain-l’Auxerrois), il est atteint par un coup d’arquebuse qui lui perce le bras gauche et lui enlève l’index de la main droite.