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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/137

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LE PARVIS

comme Maurice Lachâtre, l’éternel honneur d’avoir eu le courage de faire, dans ces dernières trente années, un dictionnaire vraiment républicain et par dessus tout vraiment juste, intègre et épris de la vérité historique :

« Des événements remarquables eurent pour théâtre l’église ou le cloître de Saint-Germain-l’Auxerrois. Ce fut dans le cloître qu’Étienne Marcel, prévôt des marchands, pendant la captivité du roi Jean, s’éleva hautement contre la mise en circulation des monnaies de titres faux, fabriquées par ordre du dauphin. C’est dans une maison du cloître que l’infâme Mauravert s’embusqua pour assassiner l’amiral Coligny. Ce fut une cloche de Saint-Germain-l’Auxerrois, et non pas, comme on l’a dit, le tocsin du Palais de Justice qui, le 24 août 1572, donna le signal de la Saint-Barthélémy. Le 25 avril 1617, le peuple enfonça les portes de l’église et déterra le corps de Concino Concini, maréchal d’Ancre, assassiné la veille, sur le pont dormant du Louvre, par Vitry, capitaine des gardes. Deux cents ans plus tard, en février 1831, une autre émeute se rua sur la vieille paroisse royale et la saccagea complètement ; le clergé de Saint-Germain-l’Auxerrois, connu par ses opinions légitimistes, avait célébré un service funèbre en commémoration de la mort du duc de Berry. Les restaurations accomplies