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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/154

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MON BERCEAU

construction de fortifications inutiles et ruineuses, de manière à pouvoir faire à volonté les petits complots, les émeutes, les bombes, etc., de manière à mitrailler le peuple sans merci ; au fond, Louis-Philippe, avec tous ses faux complots, fut bien véritablement le père et le professeur de tous les anarchistes à venir.

La seconde grande pensée du règne fut l’entente cordiale avec l’Angleterre. « Sous le règne de Louis-Philippe, disent les historiens du temps, l’oratoire du Louvre vit la foule du beau monde envahir ses portes pour assister à la célébration du culte et entendre les ministres qui y faisaient leurs prédications ; c’est qu’alors ce temple avait un haut et puissant patronage qui s’appelait Mme la duchesse d’Orléans, dont la présence amenait chaque dimanche la fine fleur de l’aristocratie protestante au temple de la rue Saint-Honoré. »

Cette duchesse d’Orléans était une princesse Hélène de Mecklembourg, et par conséquent une protestante allemande, toute dévouée à l’Allemagne et à l’Angleterre… il est vrai qu’aujourd’hui une de ses brus, la comtesse de Paris, est une fanatique catholique et l’un ne vaut pas mieux que l’autre.

Toujours est-il que c’est sous son couvert, à l’Oratoire, entre deux oremus, que la duchesse