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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/155

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L’ORATOIRE DU LOUVRE

d’Orléans poussait la France dans la voie de toutes les infamies et de toutes les trahisons qui devaient la ruiner et la déshonorer, en la livrant, pieds et poings liés à l’Angleterre ; les larmes aux yeux, en invoquant la divine Providence, elle travaillait pour l’entente cordiale et son beau-père, le bon roi Philippe Schiappini Ier, abandonnait les îles Marquises, les îles de la Société et presque tout notre domaine océanien à l’Angleterre ; on couvrait d’or Pritchard, on admettait le droit de visite à propos de la répression de la traite que seule l’Angleterre continuait à faire avec cynisme ; puis les affaires de Syrie et des chrétiens du Mont-Liban mettaient le comble à la honte de la France ; Louis-Philippe s’en moquait ; il vendait tout le chasselas des parcs de Fonlainebleau et de Versailles à la reine d’Angleterre et il trouvait excellent le métier de jardinier.

Mais, l’avarice reprenant le dessus, après avoir livré nos possessions et humilié la France, il envoya promener l’Angleterre d’un cœur léger, lors des mariages espagnols.

Les scandales épouvantables de Teste, de Cubière, de Choiseul-Praslin, de Palaprat, du prince de Polignac, etc., etc., brochant sur le tout, les patriotes atterrés pleuraient sur les trois glorieuses, à l’ombre des cachots, car l’homme de 1830 s’était jeté à corps perdu dans la réaction, n’appelant