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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/186

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MON BERCEAU

un pharmacien de génie l’idée d’inventer ces petits carrés de papier agaçants auxquels il a laissé son nom de Rigollot, destiné à passer à la postérité la plus reculée.

Ce couvent était situé sur l’emplacement occupé aujourd’hui par la partie de la rue Saint-Honoré qui se trouve à l’ouest de la place Vendôme, c’est-à-dire sur l’emplacement même du Nouveau-Cirque. La construction de l’église, commencée en 1601, fut achevée en 1610 ; on y remarquait un beau tableau de La Hire, représentant l’Assomption de la Vierge, et au-dessus les vingt-quatre vieillards de l’Apocalypse prosternés devant le trône de l’Agneau, de Dumont.

C’était donc très touchant et de réminiscence très payenne, en somme, dans le chœur, un Christ mourant, de Lesueur, retenait l’attention, et dans la nef on s’arrêtait devant le tombeau du père Ange de Joyeuse.

J’ai déjà, dans un chapitre spécial, parlé des bonnes Haudriettes, qui avaient rebâti leur chapelle en 1670 — l’église de l’Assomption actuelle — auprès, de l’autre côté de la rue Cambon, qui n’existait pas alors, car les deux couvents se touchaient ; on sait que les Haudriettes sont restées légendaires pour leurs débordements et leurs débauches.

La légende affirme que les bons capucins ne