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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/192

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MON BERCEAU

LA SALLE MONTESQUIEU


LES GRANDES CHAHUTEUSES — LES ATTENDRISSEMENTS D’UN VIEUX BEAU — LE BOUILLON REMPLACE LE GRAND ÉCART !

Après le bal de la Redoute, le bal Montesquieu, c’est indiqué ; ce dernier se tenait au numéro 6 de la rue du même nom, ouverte sur l’emplacement du cloître Saint-Honoré, le 7 prairial an X, de par la volonté de M. le ministre Chaptal qui, lui aussi, devait donner son nom à une rue parisienne.

On sait que dès Louis XVI, Paris avait vu des bals s’ouvrir un peu partout, dans tous ses quartiers, mais celui qui nous occupe ne remonte guère qu’à la fin de la Restauration, et c’est seulement sous Louis-Philippe qu’il devait briller de tout son éclat, non seulement comme salle de danse, mais encore comme lieu de rendez-vous des plus célèbres lutteurs de l’époque.

Nous pouvons donc dire, sauf erreur insignifiante de date, que la salle Montesquieu a été très à la mode de 1830 à 1855.

Tous ceux qui ont le triste privilège de l’âge, se souviennent du fouillis de petites rues, d’impasses inextricables qui entourait le Palais-Royal, le