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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/200

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mon berceau

ou plutôt qui ont laissé une trace de leur passage, depuis la grande révolution.

Plus de 600 personnages, portraits vivants et ressemblants, de grandeur naturelle, grouillent et circulent dans cette immense toile circulaire ; je ne puis guère les citer tous, aussi je vais me contenter de noter au passage ceux qui se sont fait le plus remarquer par leurs vices, leurs vertus ou leurs talents, suivant la formule consacrée.

Voici d’abord cet ignoble Philippe d’Orléans, traître à sa famille, à sa patrie, à la révolution, et qui avait empoisonné la France par l’introduction des Schiappini qui, depuis cent ans, nous grugent et nous ruinent.

L’aurore de la révolution est là groupée, depuis Siéyès jusqu’à Mirabeau, avec son masque puissant de grand remueur de foules.

En haut d’un escalier, nous voyons toute la famille royale : Marie-Antoinette, la princesse de Lamballe, Louis XVI, dans tout l’éclat de leur toilette claire et soyeuse. Camille Desmoulins, au second plan, le chapeau en l’air, salue le peuple qui se lève.

Théroigne de Méricourt et Cécile Renaud sont les ombres nécessaires à ce régime de boue et de honte — l’ancien — qui s’effondre.