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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/214

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mon berceau

LES ANGLAIS AU PALAIS-ROYAL


LA RAPACITÉ DES ANGLAIS — TRAHISON DE LOUIS XV — TOUJOURS L’ENNEMI HÉRÉDITAIRE.

C’est le sort inévitable de toutes les nations qui grandissent au nom de la liberté et qui marchent de l’avant au nom du progrès, de la démocratie et de l’émancipation des peuples.

Il ne faut pas nous en plaindre, si c’est un péril de plus, c’est aussi une gloire incomparable entre toutes ; autrefois, nous avions un ennemi héréditaire : l’Anglais, aujourd’hui nous en avons trois : l’Anglais, l’Allemand et l’Italien ; demain nous aurons contre nous toutes les monarchies coalisées, car, ne nous y trompons pas, les peuples, las de souffrir, sont avec nous et tournent tous leurs regards du côté de la République Française.

Pour aujourd’hui, tenons-nous en à l’Angleterre et voyons un peu le rôle singulier qu’elle a joué au Palais-Royal dans deux circonstances mémorables.

Voici d’abord ce que deux riches Hollandais écrivaient dans leur voyage au sujet du premier incident, à la date du 17 février 1657 :

« Le 17 février, nous fusmes voir le Palais--