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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/215

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les anglais au palais-royal

Cardinal, qu’on nomme à présent le Palais-Royal. C’est une assez belle maison qui a été bastie par le fû cardinal de Richelieu, qui, en mourant, la laissa par testament au Roy. Il y a sur le derrière un jardin qui n’est pas fort grand mais fort joli et proportionné au bastiment. On y entre par une grande basse-court qui est fermée d’un treilly de fer, entre lequel et le jardin il y a une cloison de hayes vertes, au long desquelles il y a une carrière pour courre la bague : on y voit deux beaux bassins, l’un en entrant, dont le iect est au milieu du parterre, et l’autre en un rond entouré d’arbres.

« Le ieu de mail va tout autour des murailles et a deux tambours, mais assez commodes. On n’y treuve pas les belles allées du Luxembourg, mais quelque assemblage d’arbres qui font un espèce de petit bois.

« La reine d’Angleterre y demeure avec tout son train qui a fait un fort grand dégast en la demeure et aux reliefs de toutes les chambres et de cette fameuse galerie où les grands hommes de France et leurs belles actions sont représentés avec leurs devises et leurs hiérogliphiques ; c’est une pitié de voir que, pour avoir quelques sols, ils ayent enlevé des pièces qui ont coûté de bonnes sommes…

« Leur avidité et leur avarice les ont poussés à