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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/216

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mon berceau

un tel point que, ne se contentant pas de ce qu’ils enlevaient les dorures relevées en bosse, ils ont cassé les vitres pour avoir le plomb ».

Voilà comment se conduisaient les larbins de la reine Henriette-Marie d’Angleterre, femme de Charles Ier et ce n’est pas moi qui le dit, ce sont des étrangers désintéressés et témoins oculaires, de la rapacité de ces bandits.

Quel admirable portrait de cette race d’ailleurs, comme c’est toujours bien la même chose et comme ça résume d’une manière saisissante toute la politique coloniale et autre de ces insulaires, qui se trouvent partout en pays conquis.

Ces gens-là n’ont jamais été égalés que par les Allemands, qui ont remplacé le plomb par les pendules en 1870.

Ce qu’il y a de très joli, c’est que le cardinal de Retz fût assez naïf pour faire voter à cette aimable princesse « 40,000 livres » par le gouvernement, somme énorme pour le temps. Aussi sa reconnaissance s’est manifestée d’une manière touchante et surtout prenante, en mettant à sac notre malheureux Palais-Royal.

On dira tout ce que l’on voudra, ça s’est passé en 1657, il y a longtemps, c’est possible, eh bien ! j’ai la rage au cœur en écrivant ces lignes.

— Comment, vous en voulez à ces Anglais ? mais c’est dans leurs mœurs.