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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/218

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mon berceau

de trois Ecossais, ses amis, entre par un passage qui faisait pénétrer de la rue des Bons-Enfants dans la cour des Cuisines. Aussitôt toutes les portes sont fermées. Il est séparé de ses amis. Il n’a pas plutôt mis la main à son épée, que des agents l’ont saisi. On lui lie les bras et les jambes avec des cordons de soie. On le désarme de deux poignards et de deux pistolets qu’il portait cachés, et on le conduit à Vincennes, au milieu de détachements de troupes échelonnés jusqu’à la porte Saint-Antoine ».

Ce déploiement de force pour arrêter un pauvre jeune homme inoffensif, un hôte de la France, était tout à la fois odieux, puéril et lâche, et il fallait bien s’appeler Louis XV le Bien-Aimé, pour être capable de commettre une pareille infamie, contraire au droit des gens au premier chef.

Je pense en avoir assez dit pour avoir démontré combien l’influence anglaise a toujours été désastreuse à notre pays.

Quittons un instant le Palais-Royal et voyons encore ce qu’ils font cent ans plus tard sous Louis-Philippe… et maintenant, leur action contre la France change de théâtre, mais elle reste toujours aussi meurtrière pour nous. Allez aux Nouvelles-Hébrides, aux Salomons, à Mada-