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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/222

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mon berceau

intéressant sur le Palais-Royal, s’exprime en ces termes à ce propos, toujours d’après Vatout et Fontaine : « Les critiques furent nombreuses, les oppositions ne le furent pas moins. Les propriétaires des maisons qui environnaient le jardin crièrent à la violation des droits acquis et se réunirent pour contester au duc de Chartres le droit de faire des rues et de construire dans sa propriété. Ils le citèrent devant le Parlement de Paris, qui jugea le procès contre eux. Le duc de Chartres obtint des lettres patentes enregistrées le 26 août 1784, qui lui permettaient d’accenser les terrains des maisons bâties et de bâtir au pourtour du jardin, à raison de vingt sous par toise, formant trois mille cinq cents toises.

Les clauses et conditions sont, outre la redevance de l’accensement, de rembourser les prix de construction à ceux qui les auraient avancés, d’entretenir à perpétuité et de reconstruire les bâtiments dans le même état de solidité, forme, dimensions et décoration ; enfin de réserver pour le service du palais les galeries de circuit autour du jardin. »

L’exécution du plan de l’architecte Louis fut approuvée par le prince le 12 juin 1781 et entraîna la disparition de la grande allée de marronniers légendaires, parmi lesquels était l’arbre de Cracovie, sous lequel venait pérorer M. Métra, dont