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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/229

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les d’orléans

Quand le danger fut passé, le 18 juin, après Waterloo, le duc revint naturellement au Palais-Royal ; le marquis continue en ces termes : « Son premier souci est l’achèvement de la liquidation de la succession de son père (Philippe-Egalité, son père adoptif par subterfuge), commencée de son vivant et continuée par l’État, et le payement des dettes contractées qui s’élevaient à soixante-quatorze millions.

De plus, il faut restaurer le palais ou l’abandonner. « Le Palais, avant de revêtir cette grandeur et cet éclat qui en font aujourd’hui une des plus belles résidences souveraines, écrit le courtisan Vatout en 1838, a nécessité d’immenses travaux. »

Ainsi, on voit que le procédé des pseudo-d’Orléans est toujours le même ; quand la France est agonisante, au lendemain de grandes infortunes, ils se jettent sur elle comme une nuée de vautours et lui arrachent une centaine de millions, ou quelque chose d’approchant.

En 1814, au lendemain de Waterloo, alors que l’Europe tout entière se rue sur la France, l’Italien Louis-Philippe Schiappini accourt et en profite pour lui extorquer soixante-quatorze millions.

Du reste ce fut là, paraît-il, le commencement de son immense fortune, car il lui resta quelques