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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/230

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mon berceau

millions dans les mains de la liquidation habilement majorée.

De même firent ses fils au lendemain de Sedan, en 1871, en arrachant à la France le plus de millions possible. Ceci dépasse tout ce que l’entendement peut concevoir et si la grandeur des crimes de ces étrangers est sans mesure, il y a quelque chose de plus extraordinaire encore, c’est la bêtise du peuple français qui a pu en tolérer l’exécution.

On affirme que dans l’intimité de la famille, Louis-Philippe expliquait comment il avait cru devoir par reconnaissance faire payer à l’État ces soixante-quatorze millions de dettes de Philippe-Égalité. « Pensez donc que sans lui, disait-il à ses enfants, vous seriez toujours des petits Schiappini, des petits mendiants pouilleux de la noble Italie, ma patrie ; aussi je devais bien à la mémoire de cette vieille canaille de Philippe-Égalité de faire payer ses dettes à la France, car il a eu une riche idée de me substituer à sa fille. »

Du reste, tout révélait chez Louis-Philippe et sa basse extraction et son origine italienne ; on sait quelle vie il avait menée en Italie et en Angleterre, avant de rentrer en France et il y aurait là des détails qui ne peuvent s’imprimer décemment dans un volume, même en latin ; on sait quelles étaient ses allures grossières et tri-