Aller au contenu

Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/255

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
250
le premier arrondissement

depuis des temps immémoriaux et que dans ce premier arrondissement même, le Palais-Royal est la quintessence, la cellule, suivant un mot à la mode dans le jargon soi-disant scientifique, le point de départ de presque toutes les transformations contemporaines.

Je le prouve.

Et n’attendez pas de moi de grandes démonstrations philosophiques, je le prouve par les petits côtés de la vie moderne ; car, n’en doutez pas, c’est encore le meilleur moyen de saisir la vérité et de la présenter toute nue à mes lecteurs.

On sait que pendant longtemps ce fut le quartier latin, ou des écoles, qui ne portait pas encore ce nom, et surtout la rue Saint-Jacques, qui possédèrent le monopole presqu’exclusif des libraires-éditeurs, mais combien fut plus grand leur développement lorsqu’ils s’installèrent au siècle dernier au Palais-Royal ; les galeries de bois et tout l’édifice en étaient remplis, sans compter les libraires étalagistes et les cabinets de lecture ; ces derniers, tant sous verre qu’en plein vent, qu’en espalier suivant la formule du temps, étaient au nombre de plus de trente, où l’on s’arrachait les journaux.

Constatons en passant que cette industrie du