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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/312

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mon berceau

par mes conférences, aussi bien que le projet du Canal des deux mers ; si l’on m’avait écoulé, on eût évité la catastrophe lamentable du Panama.

La lettre ci-dessus parle d’un emplacement conservé, presque providentiel, j’avoue que je ne comprends pas les charades et que moi, vieux Parisien, je ne vois pas du tout cet emplacement.

Que mon aimable contradicteur me permette de lui faire remarquer que sa chambre syndicale des représentants de fabriques et de commerce, en l’espèce, joue un peu le rôle, peu enviable, de la Chambre de Commerce, qui a empêché notre ami Lockroy et votre serviteur ensuite, d’ouvrir à tous un grand musée commercial métropolitain, colonial et universel, sans rien demander à personne, sous prétexte qu’elle seule avait mission de le faire et qui… ne l’a jamais fait ; il est vrai qu’elle nous le promet toujours !

Je ne doute ni de votre bonne volonté, ni de votre désir : je ne connais pas votre projet ; mais avez-vous les millions nécessaires, en poche, pour le mettre debout ?

Pendant ce temps-là, je vois ici, dans le premier arrondissement, la Bourse de Commerce tout aménagée, toute prête ; les millions sont dépensés, ça ne coûterait rien ; on pourrait y ouvrir demain la Bourse de l’Exportation, d’un trait de plume,