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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/324

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mon berceau

« Le jour où vous pourrez amener les sollicités à visiter ce rendez-vous des affaires, soyez assuré, alors, qu’aussitôt vous verrez affluer les solliciteurs et alors, véritablement, vous pourrez, d’un trait de plume, ouvrir la Bourse de l’exportation.

« La principale objection des négociants commissionnaires est qu’une Bourse d’exportation n’a pas sa raison d’être à Paris où les affaires se traitent d’une tout autre manière qu’à Londres ou à Hambourg, et le seul moyen de réagir contre cette conviction, c’est de leur créer, à leurs portes mêmes, ce qu’ils n’iront jamais chercher à la Bourse de commerce actuelle.

« Si des millions ont été dépensés pour la Bourse de commerce, ils ne l’ont pas été en pure perte, car les grains, les alcools, les charbons, etc., en profitent, et si cette Bourse a été créée sur l’emplacement actuel, c’est que là était le centre de ces différents commerces. Pourquoi donc la Bourse d’exportation ne pourrait-elle être créée au centre du commerce de l’exportation, alors ? Qu’auraient dit les négociants en grains, alcools, etc., si leur Bourse avait été construite au Père-Lachaise ou sur la Butte-Montmartre ?

« Croyez-vous qu’elle aurait eu beaucoup de succès et beaucoup d’adhérents ? Non, n’est-ce pas.

« Eh bien, je ne puis donc que réitérer que la