Aller au contenu

Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/323

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
318
LA BOURSE DE L’EXPORTATION

représentent ce que j’appellerai la classe des solliciteurs, qui sont habitués à tous les dérangements, et que la Bourse d’exportation soit située dans le premier arrondissement ou dans le quinzième, peu leur importe, ils accourront aussitôt, du moment que des moyens leur sont donnés pour leur faciliter les affaires. Et de cette catégorie font partie les représentants de fabriques et de commerce.

« Mais si vous n’attirez que cette catégorie, croyez-vous qu’ils fréquenteront longtemps la Bourse de commerce s’ils ne rencontrent pas la contre-partie : les sollicités, c’est-à-dire les négociants exportateurs et leur clientèle.

« Et c’est justement l’appui des sollicités qui nous manque, c’est leur concours que nous n’avons pu jusqu’à ce jour obtenir et la seule raison est qu’ils ne veulent pas sortir de leurs habitudes, qu’ils trouvent que tout est bien ainsi dans le meilleur des mondes, et qu’il est préférable pour eux d’adresser cent convocations différentes et de faire venir des centaines de représentants et placiers à leurs bureaux, où ils ont tout ce qu’il leur faut sous la main, que de les rencontrer en un lieu déterminé, à une heure fixe, ou en un très court espace de temps, ils auront obtenu tous les renseignements qu’ils désirent, traité ou ébauché toutes leurs affaires.